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- Cordouan dans la tourmente révolutionnaire
En 1789, la Révolution française éclate, signant la fin de la monarchie. Les années qui suivent sont marquées par la volonté d'effacer tous les symboles de l'Ancien-Régime. Pendant la Terreur, le phare de Cordouan est de nouveau au centre de toutes les attentions.
Il demeure en effet un symbole important de la monarchie, qu’il convient de mettre à bas. C’est dans cette idée que sont organisés, en 1793, l’enlèvement de « toutes les effigies royales et l'effacement des inscriptions » se trouvant dans le phare. Seul « le buste de la niche à l'entrée de la salle du bas » est laissé sur place en raison de son poids et de sa taille importante empêchant son transport.
Pendant ce temps, des travaux de grande envergure ont pourtant lieu à Cordouan : l’ingénieur Joseph Teulère réside au phare, dans le but de le surélever et d'y installer de nouveaux feux à réverbères. A travers sa correspondance avec son ami Guy-Louis Combes, architecte à Bordeaux, on peut suivre son intérêt pour l’évolution de la situation politique de la France, son soutien à l’établissement de la République ainsi qu’une certaine frustration d’être « perdu en mer » alors que des événements aussi importants ont lieu.
Ainsi, en cette période troublée, le phare de Cordouan voit son image se transformer : on pense à détruire la dimension symbolique du monument tandis qu’on cherche à améliorer l’aspect utilitaire du phare.