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- Cordouan, un phare parmi d’autres ?
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- La relève
Chaque vendredi, le rituel est immuable. Le gardien montant arrive à la subdivision des phares et balises du Verdon-sur-mer avec ses cantines. Il embarque à bord du baliseur pour une traversée de trente minutes. L'approche du phare est contrariée par les courants et les bancs de sable. Le baliseur met en panne. Le gardien descend dans la chaloupe qui s'approche au plus près du phare, allant parfois jusqu'à la porte à marée en mortes-eaux. Les gardiens attendent leur collègue sur le peyrat et chargent les cantines sur un chariot, en les échangeant avec celles du « descendant ». Le chariot est ensuite transbordé dans le phare grâce à un treuil. L'opération se déroule sans précipitation mais sans perte de temps : la marée descend et découvre les bancs de sable, les conditions météorologiques peuvent changer.
D'une durée de trois mois au XVIIIe siècle, la durée de la relève a été régulièrement réduite pour être de deux semaines de présence au phare aujourd'hui, suivie d'une ou deux semaines à terre.
L'imaginaire commun des phares a mis en avant les spectaculaires relèves des phares de l'Iroise qui s'effectuaient grâce à un va-et-vient appelé « ballon ». La relève de Cordouan, peut être moins visuelle, n'en est pas moins périlleuse, voire dangereuse. À deux reprises, en 1849 et en 1922, la chaloupe assurant le transport des gardiens chavire, entraînant la mort de neuf personnes.