Dans la chapelle, au-dessus de la porte d'entrée, en face de l'autel, on distingue un buste entouré de deux inscriptions, l'une en français, l'autre en latin. Le buste est celui de Louis de Foix, l'ingénieur du phare, qui proclame la gloire de son œuvre. L'inscription latine a été mise en place en 1727 et chante les louanges de Louis XV pour les restaurations du phare qu'il a ordonnées. À la même place, sous le buste, figurait auparavant un poème, aujourd'hui disparu, louant le phare de Cordouan.

Ce poème initial place Cordouan au sommet de toutes les merveilles du monde, faisant appel au style maniéré de la poésie française du début du XVIIe siècle. Cette inscription est anonyme mais il est probable que Louis de Foix connaissait le poète ; selon certains chroniqueurs, il l'aurait écrit lui-même.

Quoiqu'il en soit, la gloire du monument est associée directement à celle de l'architecte, comme le montre le buste et le sonnet attribué à Pierre de Brach qui se trouve au-dessus, célébrant les talents de Louis de Foix.

« Quand j’admire ravi cette œuvre en mon courage,

Moi de Foix, mon esprit est en étonnement.

Porte dans les pensées de ton entendement

Le gentil ingénieux de ce superbe ouvrage.

Là il discourt et luit et d’un muet langage,

Te va louant subtil en ce point mêmement.

Que tu brides les flots du grondeux élément,

Et du mutin Neptun la tempête et l’orage.

O trois et quatre fois bien heureux ton esprit

De ce qu’au front dressé ce phare il entreprit

Pour se perpétuer dans l’heureuse mémoire.

Tu t’es acquis par là un honneur infini,

Qui ne finira point que ce phare de gloire,

Le monde finissant, ne se rende fini. »

On ne trouve nulle part ailleurs de telles inscriptions, vantant les mérites de l'architecte au sein du monument dont il est le créateur, sinon dans le phare d'Alexandrie où, selon la tradition le roi Ptolémée permit à l'architecte d'inscrire son nom dans l'édifice (Pline, Histoire naturelle, XXXVI, 18). Louis de Foix se proclamait ainsi l'auteur d'un nouveau phare d'Alexandrie.