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- Un monument Renaissance
- La monarchie Cordouan et les phares au XVIIe siècle
- La première image de Cordouan (1641)
Né à Châlons-en-Champagne, Claude Chastillon est nommé topographe du roi en 1591 puis ingénieur en 1595. Il séjourne en Angoumois, Aunis et Saintonge en 1604. En 1606, envoyé par Sully, il se rend en Guyenne pour continuer les travaux entrepris à Cordouan. Il est l’auteur du plan de Cordouan intitulé Griffonnement et du dessin de la tour de Cordouan, connu par l’estampe.
La première estampe retrouvée est datée de 1633 et publiée dans le recueil Plans et profils des principales villes de la province de Guyenne de Christophe Tassin, géographe. Un ange tenant un phylactère présentant le phare est ajouté par le graveur anonyme.
Mais l’estampe la plus connue est éditée en 1641 par Poinsart dans la Topographie française. Intitulée Lexelent bastiment de la Tour ou Phanal de Cordouan, gravée par Mathieu Mérian elle est considérée comme l’une des plus belles du recueil. Les détails non architecturaux de l’arrière-plan, bateaux, scènes de pêches, monstres marins, sont de la main de Mérian et traduisent la volonté du graveur et de l’éditeur d’enjoliver la planche. La représentation architecturale est tirée du travail précis de topographe de Claude Chastillon. En 1642, des légendes de la Tour par Jean Boisseau, enlumineur du roi sont ajoutées à l’édition de 1641.
Un tirage de 1705, édité par de Fer et gravé par Cocquart, propose une nouvelle mise en page du dessin de Claude Chastillon, dans un format horizontal. Il introduit de part et d’autre de la planche un plan et une coupe de Cordouan. Les scènes qui entourent le phare sont moins nombreuses et plus sobres que sur les tirages précédents.