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En 1980, le ministère de l'Équipement, affectataire du phare, envisage l’abandon de Cordouan, phare trop coûteux et devenu inutile avec les progrès techniques de la signalisation maritime. Le monument ne serait plus gardienné. Une fois déclassé, le phare serait cédé aux Domaines en vue de sa vente aux enchères. Les risques de pillage et de dégradation semblent alors inévitables.
Sous l’impulsion de passionnés, une association est créée en 1981 pour alerter tous les amoureux du phare et du patrimoine ainsi que les pouvoirs publics (ministères de la Culture et de la Mer, et collectivités territoriales). Une campagne de sensibilisation est menée dans les médias. Cette mobilisation porte ses fruits. Fin 1981, les pouvoirs publics définissent un programme d'action pour le maintien en service du phare et lancent une opération de restauration qui se déroule jusqu'en 1984, en plusieurs tranches, pour un montant d'environ 6 000 000 F. Ce financement est pris en charge pour moitié par le ministère de la Culture, maître d'ouvrage, et pour moitié par le département de la Gironde et la région Aquitaine.
Pendant quelques années, Cordouan est alors interdit à la visite à cause des importants travaux de réparation, mais il est sauvé. Dans un local technique du phare de Grave, au Verdon-sur-Mer, un musée ouvre pour présenter le phare aux touristes qui ne peuvent s’y rendre. Le succès est immédiat.
En juin 1984, à l’occasion des 400 ans de la signature du contrat par Louis de Foix, l’association pour la sauvegarde du phare de Cordouan organise une grande exposition sur le phare. La Poste émet un timbre et une enveloppe premier jour sur Cordouan. La Monnaie de Paris grave une médaille commémorative.