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- Les visiteurs du phare
- Le tourisme à Cordouan au XIXe siècle
Le tourisme à Cordouan apparaît avec l’essor de Royan. Dès 1820 se développe un service de bateaux à vapeur sur la Gironde qui permet aux Bordelais de se rendre dans la station durant l’été. En 1823, date de l’installation de la lentille Fresnel à Cordouan, un service de bateaux à voiles est établi pour conduire les touristes au phare. Après l’avoir admiré de la côte, ils ne manquent pas d’en faire la visite, comme le conseillent fortement les guides qui, rivalisant d’éloges, promettent une sortie inoubliable.
Plusieurs récits décrivent l’excursion et témoignent de l’originalité de la visite qui offre à la fois une découverte du monde maritime, transporte dans une histoire lointaine et dans un environnement inédit. Les amateurs sont appelés depuis le port à embarquer au son d’une trompe avant de faire la traversée. Après avoir bravé la houle et les dangers de la mer, ils débarquent sur les rochers, accueillis par les gardiens qui les aident à descendre des canots puis les portent sur leurs épaules, jusqu’au banc de sable.
L’accès au phare est rigoureusement contrôlé. Il convient d’abord de s’inscrire au bureau du port de Royan, le nombre de visiteurs étant limité à une trentaine de personnes. Un règlement est lu avant le début de la visite et l’ascension de la tour. Les guides abordent de façon détaillée l’historique du phare et ne manquent pas d’évoquer ses origines lointaines qui ressuscitent les images d’un passé mythique. Une cloche prévient les visiteurs de la fin de la visite et de la nécessité de remonter dans les embarcations, avant que la mer ne remonte.