Jusqu'au début du XIXe siècle, les gardiens de Cordouan sont les employés de l'entrepreneur titulaire du marché de l'éclairage du phare. En 1826, ils sont assimilés aux cantonniers des routes royales, première étape vers la fonctionnarisation du métier. Celle-ci est effective en 1853 sur l'ensemble des côtes de France. À la fin du XIXe siècle, on compte près de 600 gardiens titulaires.

Le gardien de phare est désormais un fonctionnaire, avec un grade, un traitement et une hiérarchie, les Ponts et Chaussées, qui contrôlent et parfois sanctionnent son travail.

Le recrutement est local. Les premiers gardiens titulaires de Cordouan sont issus de Royan et de ses alentours. Ce sont d'anciens inscrits maritimes et militaires. La première qualité recherchée par l'administration est l'obéissance et le respect des règlements rédigés par le service des phares.

Le gardien est également un technicien qui entretient son appareil d'éclairage. Avec l'apparition du feu à pétrole, puis de l'électricité, le besoin de compétences s'accroît, si bien que l'administration ouvre après la Seconde Guerre mondiale une filière de formation des « électro-mécaniciens » de phare.

Les phares en mer demandent enfin une propension à l'isolement, même si les gardiens sont trois à bord, dont un « maître de phare », puis deux après l'apparition du feu à pétrole au début du XXe siècle.